La Féodale
Blonde ou Brune
La Féodale blonde est composée de malt pilsen pour la base, séché à basse température (vers 50°) pour garder les enzymes actives, ainsi que d’un malt séché à plus haute température (de 60 à 110° parfois) pour lui donner un goût spécial entre le biscuit et le caramel et de la couleur.
Il y a bien entendu de l’eau de nos Ardennes belges, et 2 sortes de houblon type « allemand », donnant une amertume agréable et pas trop forte, et un parfum délicat.
Enfin, des écorces d’oranges sont dosées de façon à donner du goût sans dominer ni écoeurer.
- Disponible en 33cl ou 75cl
- 6,5% alcool (volume)
La Féodale brune respecte le même procédé, mais du malt plus touraillé lui est ajouté, lui procurant sa couleur et son goût typique.
- Disponible en 33cl ou 75cl
- 7,5% alcool (volume)
Les verres
Comme le dit l’adage, il est important de trouver « chaussure à son pied ». Il en va de même pour les verres à bière.
Afin de profiter de vos dégustations de notre Féodale, nous avons sélectionné 2 types de verres pour les servir.
Le verre « Bacchus »
Le verre « Calice »
il permet aux bières à large palette aromatique de dégager plus facilement l’ensemble de leurs arômes.
Sa forme et la matériel utilisé rappellent également l’époque médiévale, mettant en avant le nom de la Féodale.
Ceux-ci sont fabriqués par la poterie Lardinois à Bouffioulx, ancien potier des grès de La Roche.
Le nom
Le nom Féodale de La Roche est en rapport avec notre château qui date de la période de la féodalité. Les étiquettes sont basées sur la légende qui met en scène la Comtesse Berthe de La Roche et le Chevalier Noir.
La Légende de Berthe et du Chevalier Noir
Le seigneur de La Roche est veuf. Berthe, sa fille unique, est toute sa consolation. D’autant plus douce qu’elle est belle et sage. Ses cheveux sont longs et fins, ondoyants et dorés comme le blé. Ses yeux sont plus bleu et plus clairs que l’eau vive de l’Ourthe qui coule au pied du château. Quand elle arrive à l’âge de se marier, les jeunes comtes des environs ne se font pas prier pour venir présenter leurs hommages au château de La Roche. Mais Berthe-la-douce ne semble pas pressée de quitter son père. Elle se montre affable avec tous ses prétendants, sans pourtant marquer de préférence. Peut-être parce qu’elle a l’embarras du choix, pense son père. L’âge venant, le seigneur de La Roche est toutefois de plus en plus préoccupé par l’indécision de sa fille. Après sa mort, il ne veut pas laisser l’orpheline sans protection. Il ne souhaite cependant pas non plus trancher la question lui-même : porter arbitrairement son choix sur un candidat ne reviendrait-il pas à mécontenter tout les autres jeunes nobles? […] Lire la suite
Berthe et le Chevalier Noir
Alors que faire ? Le père de Berthe a l’idée de renouer avec une coutume médiévale. Dans tout le pays. Il fait savoir qu’il organise un tournoi. La main de sa fille sera accordée au vainqueur, qui aura ainsi également démontré sa vaillance et son habileté à défendre La Roche.
A cette annonce, l’effervescence est grande dans tous les manoirs qui comptent un jeune châtelain. Quel gentilhomme ne souhaiterait pas épouser une demoiselle d’aussi illustre naissance, jolie et délicate de surcroît ? L’enjeu est tel que bien des prétendants en perdent la tête et en oublient le premier devoir du chevalier, celui de la fidélité et du respect de la parole donnée.
Waleran est l’un de ceux-là. La nouvelle est en effet parvenue jusque Montaigu, dans le Nord. Fils aîné du comte de Montaigu, il est pourtant fiancé à Alix de Salm. Les parents des jeunes gens en ont décidé ainsi depuis plus d’un an. Et leur union ne devrait pas tarder à recevoir la bénédiction de l’Eglise. Mais Waleran est curieux et aventurier. Son sang ne fait qu’un tour quand il entend parler de cette lointaine Berthe qu’il ne connaît pas et pour la beauté de laquelle tant de jeunes nobles sont prêts à mettre leur honneur en jeu. Il veut la voir et entreprend, un jour, la route vers La Roche.
Après de longues chevauchées à travers les bois et les rivières, il arrive au château. Le charme souriant de Berthe-la-tendre le trouble. Elle est tellement différente de Alix. Berthe a le charme d’un ange. Alix a la beauté du diable : son teint hâlé, ses cheveux et ses yeux noirs témoignent de la vivacité et de la passion qui l’animent.
Cet amour tout neuf et tout chaud pour Berthe rend Waleran infidèle à ses premiers serments.
Malgré la longueur et la difficulté du chemin, il revient fréquemment à La Roche. En secret et sans mettre un terme à ses visites au château de Salm, de peur de mécontenter son père. Mais son cœur est ailleurs. Et ses séjours auprès d’Alix sont sans cesse plus brefs et espacés.
Alix de Salm ne manque pas de le remarquer et nourrit des soupçons. Fière et ombrageuse, elle n’est pas du genre à subir le destin. Elle fait épier Waleran. Un jour, Berthe donne à Waleran une mèche de ses longs cheveux de soie. En signe d’amour et aussi pour lui porter bonheur lors du tournoi. Depuis, Waleran ne s’en sépare plus. En arrivant chez Alix, il dépose sa toque sur le dressoir. Il fait ainsi tomber malencontreusement la mèche. Aussitôt, il tente de la dissimuler.
Trop tard Alix l’a déjà saisie. Hurlant à la traîtrise, elle le presse de questions sur Berthe. Waleran balbutie maladroitement quelques explications. Mais ses mensonges et son embarras le confondent encore davantage. Alix est outrée. Elle couvre son amant d’injures et le jette à la porte. Waleran en est choqué. Il trouve toutefois plus prudent de ne pas insister. Soulagé de ne plus devoir mener une double vie et d’être libéré d’une promesse qu’il n’aurait plus pu tenir.
Enfin, le jour du tournoi arrive. Les étrangers affluent dans la petite ville de La Roche, oùle château a été décoré pour célébrer le mariage immédiatement après la proclamation du vainqueur. Les combats se succèdent dans la prairie, en bordure de l’Ourthe. La tension est forte. Mais rapidement Waleran s’impose désarçonnant l’un après l’autre les nombreux jouteurs. Il semble invincible tant il est valeureux, et ses coups ne laisse aucune chance a ses adversaires. Assise à la tribune Berthe commence à se détendre. Son père est prêt à clore le tournoi, quand on annonce l’arrivée d’un chevalier inconnu.
La foule tressaille. Le combattant de la dernière heure est de petite taille. Mais il est entièrement habillé de noir et son cheval a la couleur du jais. Est-ce de mauvaise augure ? En outre, qui est ce mystérieux prétendant ? Son visage est complètement dissimulé par son casque. Berthe a un terrible pressentiment. Mais Waleran reste confiant, en attendant la décision des juges qui acceptent finalement de laisser concourir le mystérieux chevalier noir.
Waleran est donc contraint de remonter à cheval pour un ultime combat. Arrogant, il galope en direction de son rival. Il pense n’en faire qu’une bouchée.
Mais le premier choc est terrible. Malgré la force de frappe de Waleran, le chevalier noir a résisté sans plier sur l’étrier. A la deuxième tentative, les lances volent en éclats. Et, à la troisième, le chevalier noir fait rouler Waleran en bas de sa monture.
Les jeux sont faits. Humilié et désespéré, Waleran disparaît dans la foule. Berthe est au plus pâle. Prête à se laisser mourir de chagrin, elle s’incline devant son destin. Sans relever sa visière, le chevalier noir est venu s’installer à ses côtés. Il l’emmène vers la chapelle du château où le mariage est célébré. Ensuite vient le repas. Puis les danses. Berthe croit défaillir quand son cavalier la conduit vers la chambre nuptiale. Derrière eux, la fête se poursuit, bruyante et joyeuse.
Déjà résonnent les douze coups de minuit. C’est alors qu’un hurlement terrible déchire la nuit, immédiatement suivi par le bruit d’un corps qui tombe dans l’eau. Le sang du vieux comte se glace. Il se précipite vers la chambre de sa fille. Il frappe. Pas de réponse. Il enfonce la porte dans la pièce vide, le vent s’est engouffré par la fenêtre largement ouverte. Le père y court et se penche vers l’Ourthe. Au pied du château, quelques manants ont déjà retiré de la rivière le corps inanimé et ensanglanté de Berthe. La scène est baignée par une clarté lunaire.
Malgré de longues recherches, on ne retrouve aucune trace du chevalier noir. Bien plus tard, on apprend que Alix a également disparu de Salm. On raconte qu’elle aurait vendu son âme à Satan pour se venger de son amant infidèle. C’est grâce au diable qu’elle aurait triomphé de Waleran lors du tournoi. Puis elle aurait poignardé Berthe avant de se précipiter avec elle dans l’abîme. Mais cela aurait déplu au démon, qui l’aurait saisie au passage et emmenée en enfer.
Quand à Waleran on n’a plus guère entendu parlé de lui : il serait mort en Terre sainte, sous les coups de Sarrasins. Mais à La Roche parfois quand la nuit est sombre et que l’ouragan fait rage, on distingue comme une plainte. On peut alors deviner une ombre qui hante les alentours du château. C’est Berthe qui revient sur les lieux de son enfance et ne peut s’empêcher de pleurer quand elle passe sous la fenêtre du drame.
Envie de déguster notre bière?
Le dessinateur Dany
La rencontre
Fin juin 2010, Dany expose ses dessins des « Châteaux de Wallonie » au château Féodal de La Roche.
A l’occasion du vernissage de l’exposition, et avec la complicité du syndicat d’Initiative de La Roche, Dany y déguste la « Féodale » qu’il appréciera pour sa légèreté et sa fraîcheur.Claude discute avec lui de la possibilité de réaliser deux dessins pour les étiquettes de La Féodale de La Roche: un pour La Féodale blonde (anciennement ambrée) et l’autre pour la brune.
Dany se montre intéressé par le projet qui met en lumière cette fameuse légende de la Comtesse Berthe et du Chevalier Noir qu’il trouve passionnante.